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Ceci est la transcription d'une publication de 1921 intitulée "Nos Héros" référençant les anciens élèves et/ou professeurs du Collège Notre-Dame à Valenciennes morts pour la France lors de la première guerre Mondiale.
Plutôt que d'en faire simplement la transcription j'ai préféré recouper les données avec celles fournies par les sites "Mémoire de Hommes" et "Sépultures de Guerre", ajoutant les informations lorsqu'elles sont disponibles et en autorisant une recherche par régiment, par lieu de décès, et bien sûr par nom.
Régiments | |
16° Dragons | Reims |
127° de Ligne | |
162° de Ligne | |
348° Régiment d'Infanterie | Rocroi |
Lieu de décès | Date de décès |
Amiens | 12 Octobre 1916 |
Hastières (Belgique) | 23 Août 1914 |
Soupir | 12 Novembre 1914 |
Nom | Prénom | Grade |
BISIAU | Henri | Caporal |
BISIAU | Michel | |
BOUDIN | Lucien | |
CAUWEZ | André | |
CHEVAL | Georges | |
DELCOURT | Marc | Capitaine |
VERVERS | André | Caporal |
Documentation d'origine
"Ce n'est pas de tomber dans une lutte acharnée
qui fait une grande destinée :
C'est de mourir, fidèle au devoir accepté...
Et de n'attendre rien de la postérité !
C'est d'accomplir dans l'ombre un noble sacrifice !"
"Voici la liste de ces héros obscurs sur lesquels, malgré nos démarches, nous n'avons pu obtenir de renseignements"
BISIAU Henri, "né à Valenciennes le 8 mars 1888, caporal au 348° d'infanterie à Rocroi. Mort pour la France en septembre 1914"
BISIAU Michel, "né à Valenciennes le 8 août 1882, du 162°de ligne, blessé à Rancourt, le 26 septembre 1916, mort le 12 octobre de la même année; des suites de ses blessures, à l'hôpital Lavallard d'Amiens"
BOUDIN Lucien, "de Valenciennes, mort au champ d'honneur."
CAUWEZ André, "de Wandignies, mort au champ d'honneur"
CHEVAL Georges, "de Valenciennes, brigadier au 16° dragons à Reims, disparu le 12 novembre 1914, à Langemarck, près d'Ypres." Fiche MDH au prénom de François ; date (à 2 jours près), lieu, régiment et grade coïncident :
VERVERS André, "né à Valenciennes le 19 mars 1893, élève du Collège de 1902 à 1908, caporal au 127° de ligne, titulaire de la croix de guerre, mort pour le France, le 12 Novembre 1914 à Soupir (Aisne).
Fiche MDH : avec une erreur sur la date de naissance, et désaccord sur le lieu de décès : Soupir (Aisne)/Hennemont (Meuse).
Sur sa tombe : au cimetière St-Roch de Valenciennes.
"Voici la liste des héros sur lesquels nous sommes documentés"
DELCOURT Marc (1874-1916)
DELCOURT Marc, capitaine au 127e de ligne, décoré de la croix de guerre, chevalier de la Légion d'honneur, tombé devant Verdun, à la côte du Poivre, le 5 mars 1916.
Marc Delcourt, entré au Collège en 1883, en sortit en 1891. Tout jeune, il se préoccupait déjà de servir par la plume et par les œuvres. Membre du Cercle d'études, il collaborait à la Gerbe, une petite revue fondée par les anciens du Collège. Il se dévouait dans les Conférences de Saint-Vincent de Paul et, plus tard, comme membre du Comité organisateur des maisons ouvrières élevées rue Baudouin-I'Edifieur.
II s'était acquis ainsi, par l'étude et par l'action, une sérieuse compétence. A l'armée, un ami dira de lui : «Ce Marc Delcourt, on peut l'interroger sur tout. Notaire, homme d'affaires remarquable dans le civil, il est aussi bien, comme militaire, officier merveilleusement capable».
Capitaine au 127°, il s'attire, par sa bravoure, l'admiration et, par sa bonté, l'affection de tous, «Tous ici, nous le pleurons, écrit après sa mont un caporal de sa compagnie ; jamais nous n'aurons un pareil commandant de compagnie... Plus d'un homme de la compagnie y perdra, car il aidait pécuniairement ceux qu'il savait sans ressources. Sa bonté n'avait pas de limites ; en un mot, il ne laisse que des regrets».
Le capitaine s'intéresse spécialement aux hommes des pays envahis, qui n'ont ni marraine ni correspondant. Il leur vient en aide : ce n'est pas un capitaine, c'est un père de famine. Nous avons des lettres de soldats, de gens du peuple, qui témoignent de leur reconnaissance et de leur sincère attachement. « Le plus grand regret que j'ai encore, écrit un malade qui l'a quitté en octobre 1914, c'est que vous partiriez au feu sans moi, car, vous savez, je vous ai donné mon cœur et ma vie », Un convalescent ajoute : «Vous ne sauriez croire avec quel regret j'ai quitté le 127°. Il m'était bien doux de servir la France sous votre bienveillante autorité, et la perspective de combattre à vos côtés, dans les luttes prochaines, me souriait». Quelle est donc cette bonté qui supprime les distances et crée entre l'homme et l'officier des liens si puissants ?
On s'en étonnera moins, sans doute, quand on en connaîtra la source : Marc Delcourt, à l'armée comme chez lui, est un chrétien sincère. L'aumônier du régiment est pour lui un ami. « Pour moi, écrit ce prêtre, d'aller à lui, de jouir de sa conversation de vrai chrétien, était un repos et un réconfort. Il était aussi fidèle à toutes ses pratiques religieuses au milieu de ses soldats que dans le sein de sa famille. Je le confessais, et dans un boyau, et dans son petit gourbi, comme au cantonnement à l'arrière. Et dans nos petites chapelles des tranchées, il venait se fortifier du Pain des Forts, toutes les fois que la chose lui était possible. La veine de sa mort glorieuse, je passais, sur la côte du Poivre, devant le trou qui lui servait d'abri. A force de nous serrer j'y trouvai tout de même une petite place. Le bon Marc, comme je l'appelais familièrement reçut une dernière absolution ... »
C'était, le 5 mars 1916, au cours de la grande offensive allemande contre Verdun. Vers 8 heures, le capitaine Delcourt recevait l'ordre de contre-attaquer un élément de tranchée que l'ennemi avait repris. Donnant à son lieutenant l'ordre de couvrir le front de la [10e] compagnie avec son peloton, il s'élançait lui-même à l'assaut de cette tranchée, à la côte du Poivre. Il faisait plus que son devoir : comme commandant de compagnie il devait laisser partir son chef de section. Mais ce brave et ce grand chrétien n'écoute en ce moment que son cœur. Il s'élance à la tète de ses hommes, inconscient du danger. Il ne court pas, il vole... A quelques mètres de la tranchée allemande, une grenade l'atteint en plein front et lui enlève toute la partie du dessus de l'œil droit. Le capitaine tombe foudroyé .
Ses soldats, qui le pleurent, lui témoignent même après la mort leur absolu dévouement. La vague d'assaut a dû redescendre sans pouvoir ramener le corps du chef. Le cadavre est là, à deux mètres de l'ennemi. Par trois fois, dans la journée, de braves gens s'élancèrent pour tenter de ramener la dépouille de leur capitaine : trois fois, sous un feu violent, ils durent y renoncer, se désespérant de laisser à l'ennemi le cadavre du chef qu'ils aimaient et qu'ils regrettent.
Le lendemain, un grand nombre assistèrent à une messe célébrée à l'intention de Marc Delcourt par l'aumônier du régiment. Ses supérieurs, désolés de cette perte cruelle, lui rendirent ce dernier hommage : «Le général commandant la IIe armée cite à l'ordre de l'armée le capitaine Delcourt Marc, du 127° régiment d'infanterie. Officier d'un moral très élevé ; s'est mis, le 5 mars 1916, résolument et vaillamment à la tête de sa compagnie pour l'entraîner à la contre-attaque contre un ennemi très supérieur en nombre et que l'à-propos et la soudaineté de son action a arrêté. Est tombé mortellement frappé au moment où il abordait l'ennemi».
Pertes du 127eRI pour la journée du 5 Mars 1916
Photo prise en 1924
Le lieu en 2006, puis en 2007 après restauration (F. RADET)
A LA MEMOIRE
DE MARC DELCOURT
Capitaine au 127e RI
Notaire à Valenciennes
Mort pour la France
en ce lieu
le 5 Mars 1916